Un SUV bourré de technologie qui représente le "savoir-faire à la française", selon la marque, est-il suffisant pour placer DS dans la cour des grands? Nous essayons ici sa nouvelle version essence dans la finition haut de gamme.
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Débordant de technologie et de charisme, priorité au confort | Pas de version 4x4, coût de cette technologie... |
Vous le savez certainement: DS n'est aujourd'hui plus une simple gamme de véhicules Citroën, mais une véritable marque à part entière. Du moins, c'est ce que PSA veut nous faire entendre. Jusqu'à présent, les véritables changements consistaient juste à l'application d'un nouveau logo sur les DS3 et DS5. Rien de vraiment nouveau…jusqu'au DS 7.
Une marque qui se veut luxueuse et porteuse du savoir-faire français devrait-elle vraiment produire un SUV? Pour être honnête, nous on pense que non. On aimerait tellement que les français retrouvent leur côté "anticonventionnel" et nous sortent une version moderne de la DS ou de la C6. Le souci, comme le disent si bien les responsables de la marque, c'est que "ces modèles ne se vendent pas". Bref, pour une raison de viabilité, il fallait un SUV.
Économie d'échelle intelligente
Ce nouveau 7 (puisqu'il s'agit du modèle 7 de DS) reprend la plateforme EMP-2 déjà éprouvée par la majorité des véhicules PSA mais il inaugure un nouveau train arrière multibras. Niveau taille, il se place en plein milieu entre le 3008 et 5008. Cela lui permet évidemment d'offrir plus de place aux passagers.
Bien que l'extérieur puisse paraitre conventionnel par rapport aux concepts présentés par DS ces dernières années, l'intérieur est réellement révolutionnaire. Cela, tant en terme de design que de finition. Alors que le 3008 était déjà bien fini, ce DS 7 pousse le cran encore plus loin. Dépendant de la finition, vous retrouver un tableau de bord et des encarts de portières recouverts de cuir nappa ou d'alcantara alors que toutes les commandes transpirent la qualité. Cela change du "bête" tableau de bord terne aux encarts de fibre de carbone sans vie que l'on retrouve chez certains concurrents. Même les poignées au pavillon de toit sont recouvertes de cuir (sur la finition SoChic).
Confort façon 21e siècle
DS s'est fixé comme objectif d'être la marque qui incarne le luxe à la française. Cela passe, évidemment, par un confort de route impeccable. Sauf que, pour des raisons budgétaires, le fabuleux système hydropneumatique réside désormais dans le placard. À sa place, les ingénieurs français ont fait bon usage de deux technologies existantes: une caméra et des amortisseurs pilotés. La première analyse la route sur 20 m devant le véhicule et le système adapte chaque amortisseur indépendamment en fonction de l'état du tarmac. Intelligent!
La technologie, ce n'est pas ce qui manque dans le 7. Un passage par la case option l'équipera de sièges chauffants, ventilés et massants, de phares LED adaptatifs et même d'une caméra à vision nocturne. La marque ne pourrait cependant pas de tarer d'être avant-gardiste sans conduite semi-autonome. C'est pourquoi le DS 7 inaugure ici le nouveau système DS Connected Pilot qui comprend un régulateur de vitesse adaptatif ainsi qu'un système de maintien de voie. Ne mâchons pas nos mots: il s'agit de l'un des meilleurs systèmes du marché. Souple, préventif, il garde le véhicule entre les lignes mais laisse le choix au conducteur de mordre une bande, offrant un passage pour les motos par exemple.
Essence = silence
N'allez pas penser que la version à 225 ch de ce DS 7 le transforme en véhicule sportif, ce serait en désaccord total avec sa personnalité. Certes, avec 100 kg de moins et 45 ch de plus, il est plus vivant et réactif que son homologue diesel mais son plus gros avantage reste le silence de fonctionnement. En comptant que vous gardez vos accélérations légères, le 1.6 litre ronronne gentiment dans son coin tel un moine qui récite sa prière.
La boîte automatique à 8 rapports, quant à elle, se montre plus sereine et plus douce dans ses changements. Une légère réticence au rampage nous rappelle la petite cylindrée du moteur et son déficit en couple par rapport à la version au gazole, mais une fois en mouvement la sérénité règne.
En terme de dynamisme, par contre, le DS 7 bénéficie d'un comportement sain, orienté vers le confort. Avec l'amortissement piloté par caméra (activé en mode Comfort), le SUV flotte et se ballotte sur la route, un peu à la façon d'une veille DS. Les casses-vitesse et autres routes en pavé se transforment alors en macadam neuf et lisse. Pourtant, sur une route sinueuse, la DS ne perd pas pied. Grâce à la suspension adaptative agissant sur chaque roue de manière indépendante, le maintien de caisse reste raisonnable et le SUV ne tangue pas trop.
Voilà un véhicule qui se fixe un objectif et l'atteint, avec un certain brio. Assisté de ses innovations technologiques, le DS 7 offre un niveau de confort inconnu de sa concurrence…à condition de passer par la case option. Heureusement, la facture finale n'est pas aussi élevée que la prestation 3 étoile pourrait laisser penser.
Modèle | DS 7 Crossback PureTech 225 |
Moteur | 4-cylindres en ligne, 1,6 litres, turbo twin-scroll |
Puissance | 225 ch dès 5.500 tr/min & 300 Nm à 1.900 tr/min |
Transmission | automatique à 8 rapports (Aisin), traction |
Poids | 1.425 kg |
0 à 100 km/h | 8,2 s |
Vitesse max | 234 km/h |
Consommation | 5,9 l/100 km |
Prix | 39.032 € |